Ce nivellement stylistique existe bel et bien en architecture, en urbanisme et je n'en doute pas, dans d'autres champs de production (voyez le succès des produits Apple etc...). Certains nomment ce phénomène la "pensée unique", de laquelle tout écart est perçu au mieux comme une marginalité, au pire comme une hérésie. A cela s'ajoute, comme vous en parlez, le fait que l'on valorise aujourd'hui davantage les compétences que les savoirs.
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Aussi les architectes sont ils plus enclins à déployer leur "science", leur ingéniosité, dans un esprit individualiste de compétition et d'excellence dont ils semblent ne pas percevoir les limites. En ce qui me concerne, je suis toujours en réflexion. Comme vous le savez, je crois depuis un certain temps que j'ai quelque chose à entreprendre avec le dessin.
Dans le même temps, les questions de société, d'architecture, de construction et d'artisanat telles que celles que vous soulevez, me passionnent. J'aspire alors à intégrer ce tout à une pratique, quitte justement à passer pour un marginal ou un hérétique.
Le fait de vouloir enseigner en architecture est paradoxalement venu par le souhait d'un éloignement d'une pratique professionnelle qui ne me convenait pas. Il peut m'arriver de considérer cela comme la fuite d'un métier pour lequel je ne serais pas adapté.
Joffrey Marquis
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