Vers un nouvel art de bâtir - nos villes vont cesser d’être le bras armé d’une vieille doctrine totalitaire : celle du robot-ogre, normalisé et globalisé, dont la beauté de brute ne s’exprime qu’en formatant ses habitants et en violant les paysages. Elles vont se différencier peu à peu comme autant de concrétions naturelles où s’accumuleront ingénieusement les ressources locales, les cultures, les désirs et savoir-faire.

"VV" - un blog pour imaginer cette mutation, partager nos expériences, discuter, se rencontrer, proposer...

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1 mai 2012

réponse XIII

Qui est l’architecte créateur ? N’est-ce pas une appellation dérobée à la religion ? On jette le bébé avec l’eau du bain, car l’on vit au-dessus de nos moyens. La surconsommation est un fait non-négligeable. Le français et plus généralement l’européen, a le ventre trop gros, il vit dans son monde et non pas pour son monde. De fait, il tolère sa ville, il regarde sa destruction de manière passive, et compense sans vraiment réfléchir en consommant bien des choses inutiles et souvent même nocives pour lui.

D’autre part la perte des savoir faire est malheureusement due à la montée grandissante des normes. Des sociétés normalisées rassurent. L’on doit faire « comme »… Je prends un exemple que je connais : les menuiseries actuelles imposent des joints plastiques afin de rendre étanche à l’air la dite fenêtre. Puis après cela, on rajoute au tablier une aération plastique pour que l’habitat puisse être ventilé. Quelle ironie ! Comment sortir de ça ?
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Pour ma part, afin de lutter contre cette géométrisation des formes et des façons de penser, j’ai trouvé refuge dans la nature car il est difficile d’imposer ses envies dans la ville. Je me suis construit une petite yourte quelques part dans les Cévennes, en perches de châtaignier et laine de chanvre. La sauce a si bien prise que j’en construis une deuxième.

Le bilan : fuir ou rester dans les villes ?

A la campagne l’économie est loin derrière. A la ville l’art de vivre et de bâtir est loin derrière.

Je choisis de vivre, en respectant mes choix, non sans me poser de questions sur l’avenir, mais en gardant l’esprit ouvert au bonheur qu’est le FAIRE.

Emilie Salvados

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