Vers un nouvel art de bâtir - nos villes vont cesser d’être le bras armé d’une vieille doctrine totalitaire : celle du robot-ogre, normalisé et globalisé, dont la beauté de brute ne s’exprime qu’en formatant ses habitants et en violant les paysages. Elles vont se différencier peu à peu comme autant de concrétions naturelles où s’accumuleront ingénieusement les ressources locales, les cultures, les désirs et savoir-faire.

"VV" - un blog pour imaginer cette mutation, partager nos expériences, discuter, se rencontrer, proposer...

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19 juin 2012

digne banalité 2/2

dessin A.S.


Ce croquis fait jeudi dernier, représente un petit bâtiment construit au siècle des lumières par l’ingénieur Pitot pour abriter la jonction entre les parties souterraines et aériennes de l’aqueduc des Arceaux à Montpellier.

C’est un ouvrage technique sans prétention. L’équivalent d’un transformateur électrique ou d’un château d’eau. Mais il est traité avec une corniche en pierre bien saillante, des chaînes d’angles à bossages, une lanterne surmontant sa toiture en pavillon.

Désaffecté et vieux de deux cents cinquante ans, il est heureusement toujours là, bien accroché à la dénivellation du terrain.

Bel exemple de cette digne banalité (I) dont parle Nicolas Duru.

1 commentaire:

  1. Merci André pour ce bel exemple de petit pavillon à vocation "technique". Il est vrai que peu d'ingrédients suffisent à ennoblir la plus bête des constructions. Ici, comme tu le fais remarquer, un bossage et une corniche en pierre. A nous, avec des matériaux aussi simples (la pierre, la terre cuite et des pièces de bois), de nous approprier ces ornements et pourquoi pas, de les réinventer ! N.D.

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